Égalité hommes/femmes au travail, et si on s’y mettait ?
Rien de mieux qu’une citation de Simone de Beauvoir pour introduire le sujet de l’égalité hommes/femmes :
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».
L’égalité hommes/femmes au travail est un sujet d’actualité dont la Flexiteam va vous parler.
On ne peut pas dire que l’égalité femmes-hommes n’a pas parcouru du chemin ce dernier siècle : Droit de vote des femmes en 1944, droit de travailler sans l’autorisation de son mari en 1965, droit à l’avortement en 1975… Cependant, à l’approche de la publication de l’index pour l’égalité professionnelle, le 1er mars 2022, on peut voir que l’égalité entre les hommes et les femmes au travail n’est toujours pas acquise. Il s’agit pourtant d’un sujet politique, économique et sociétal qui concerne directement 50% de la population.
Être une femme au travail en 2022
« La parité signifie que chaque sexe est représenté à égalité dans les institutions. C’est un instrument au service de l’égalité, qui consiste à assurer l’accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités, droits, occasions de choisir, conditions matérielles, tout en respectant leurs spécificités », d’après l’Insee.
Rien de compliqué à première vue. Mais dans les faits, être une femme au travail c’est :
- Être rémunérée 28,5% de moins qu’un homme en moyenne d’après l’INSEE
- Se heurter au fameux « plafond de verre» et voir ses compétences être sous estimées
- Risquer d’être harcelée
- Être sur-representée dans des métiers essentiels (caissières, aides-soignantes, infirmières, aides à domicile, femmes de ménage, agentes d’entretien), mais subir la précarité et le risque de pauvreté.
- Subir la stigmatisation de la maternité en entreprise (8 semaines de congé maternité contre 7 jours obligatoires pour le deuxième parent). Et bien que nous soyons au 21ème siècle, le fait d’avoir des enfants entrave encore trop souvent la carrière des femmes.
L’index pour l’égalité professionnelle : une obligation pour les entreprises de plus de 50 salariés
L’Index s’apparente à une grille qui permet aux entreprises de mesurer les écarts de rémunérations des salariés selon le genre. Ce dispositif note chaque entreprise sur 100 points selon cinq critères :
- les niveaux de salaire à poste et âge comparables (40 points),
- les augmentations (20 points),
- les promotions pour les entreprises de plus de 250 salariés (15 points),
- les augmentations au retour de congé maternité (15 points)
- et la part des femmes parmi les dix plus hautes rémunérations de l’entreprise (10 points).
Le score final doit être publié sur le site Internet de chaque boîte, transmis aux représentants du personnel et aux autorités. Les entreprises qui ont totalisé moins de 75 points sur 100, disposent de trois ans pour se mettre en conformité sous peine de s’exposer à des sanctions pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale.
Si les mentalités évoluent, on remarque que l’autorégulation ne fonctionne pas. À cette vitesse-là, la parité n’aura lieu que dans un siècle. La note moyenne est de 82 sur 100, mais l’égalité c’est 100 sur 100 ! Et seules, 3,5% des structures interrogées atteignent le score parfait.
L’index devrait être un premier levier pour imposer la transparence des salaires, renforcer l’obligation des entreprises d’informer les salariés sur leurs droits au travail en matière d’harcèlement, de retour de congé maternité, etc. L’équilibre de vie, dans la prolongation du droit à la déconnexion, devrait être mis en place afin d’instaurer au sein de l’entreprise une véritable culture inclusive.
À terme le dispositif se perfectionnera peut-être en prenant en compte d’autres critères comme les inégalités de carrière, le déficit de mixité dans certains métiers ou encore le temps partiel dont 82% des contrats sont occupés par des femmes.
L’Oréal : parce que les femmes le valent bien !
Pour la 5ème année consécutive, le Groupe L’Oréal a été reconnu par le Bloomberg Gender Equality Index 2022, pour avoir créé avec succès un environnement de travail inclusif et égalitaire.
Margaret Johnston-Clarke, Directrice Internationale Diversité, Équité & Inclusion du Groupe L’Oréal a déclaré « Chez L’Oréal, notre engagement en faveur de l’équité femmes-hommes revêt de nombreuses formes : Mesure des différences de rémunération entre hommes et femmes depuis 2007, formations spéciales offertes aux femmes pour accéder aux postes de leadership, soutien global aux parents dans le cadre de notre politique Share & Care, et engagement à lutter contre les violences liées au genre, pour n’en citer que quelques-unes. ». De quoi s’inspirer !
Le mot de la fin : Et parce que toutes les femmes le valent bien, engageons-nous pour une égalité professionnelle à 100% dans le monde de demain.